Les risques liés au climat pris en compte dans notre étude (c'est-à-dire les inondations, les glissements de terrain, les sécheresses) constituent des menaces existentielles pour de multiples secteurs au Burundi, notamment l'agriculture, l'environnement, la santé, la foresterie, l'énergie, les infrastructures, les établissements humains et la gestion des ressources en eau. Par exemple, des températures plus élevées entraîneront une plus grande évapotranspiration et, par conséquent, réduiront la probabilité de rendements plus élevés du maïs sans améliorations technologiques, et la productivité des lacs pourrait être réduite. En outre, la transmission du paludisme est susceptible d'augmenter en raison de la hausse des températures diurnes et nocturnes (voir le tableau 4 pour plus de détails).
Table 4. Impacts multisectoriels du changement climatique au Burundi
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Secteur |
Impacts climatiques projetés |
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Agriculture  |
- Baisse du rendement du maïs pluvial sans améliorations technologiques - Réduction de l'eau disponible pour la croissance des plantes - Augmentation de l'érosion des sols conduisant à la dégradation des terres agricoles - Augmentation de l'incidence des parasites et des maladies affectant les cultures et le bétail. |
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Eau  |
- Inondations pluviales et fluviales provoquant des niveaux d'eau exceptionnellement élevés dans le lac Tanganyika. - Augmentation de la sédimentation entraînant une baisse de la qualité de l'eau - Augmentation de la demande en ressources en eau et épuisement des nappes aquifères. - Augmentation de la salinité des ressources en eau souterraine près des lacs |
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Santé  |
- Augmentation de la malnutrition due à l'insuffisance de protéines - Augmentation de la prévalence des maladies à transmission vectorielle telles que le paludisme. - Augmentation du nombre de personnes exposées au stress thermique et aux conditions qui y sont liées ; les personnes âgées, les malades chroniques et les enfants sont particulièrement vulnérables. - Augmentation de la prévalence des maladies hydriques telles que la diarrhée. |
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Infrastructure  |
- Les inondations pluviales et fluviales causant des dommages aux infrastructures publiques telles que les routes, les ponts, les hôpitaux, les réseaux électriques, les écoles et les marchés et - Destruction de propriétés privées telles que maisons, hôtels, etc. - Augmentation des déplacements forcés de personnes, affectant particulièrement celles qui se trouvent dans les collines les plus vulnérables. |
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Forêts  |
- Augmentation de la déforestation pour répondre aux besoins économiques et domestiques des ménages (les gens coupent les arbres pour le bois de chauffage et construisent des abris ; ces activités). - Dégradation des sols due à l'augmentation des températures - Perte de la biodiversité, notamment des plantes et des animaux - Augmentation de la prévalence des conflits liés aux ressources forestières - Augmentation des perturbations forestières telles que les invasions d'insectes, les espèces envahissantes, les feux de forêt et les tempêtes. |
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Pêche  |
- Réduction la productivité des poissons dans les lacs et les rivières - Augmentation de la pollution de l'écosystème marin - Surpêche entraînant l'épuisement des ressources halieutiques - Perte de stocks de pêche en raison de la nature migratoire de certains poissons |
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Énergie  |
- Diminution de la production hydroélectrique - Augmentation de la demande d'énergie à des fins domestiques et industrielles. |